Achat immobilier : comprendre l’impact des impôts pour les entreprises en France

Dans l’immobilier d’entreprise, la fiscalité représente un levier stratégique à bien appréhender avant d’investir. Au-delà du prix d’acquisition, de nombreuses taxes influencent la rentabilité globale de l’opération. Maîtriser ces paramètres permet d’anticiper les coûts, d’optimiser le cadre juridique et de sécuriser l’investissement. Dans tout achat immobilier, l’impôt est donc une préoccupation majeure pour tout dirigeant souhaitant développer son patrimoine professionnel. Dès la phase de réflexion, il est indispensable d’intégrer les spécificités de l'impôt immobilier applicable en France.

 

Les principaux impôts liés à l’achat immobilier professionnel

Acquérir un bien immobilier en tant qu’entreprise ne se limite pas à la négociation du prix d’achat. La transaction entraîne une série d’obligations fiscales qu’il est crucial d’anticiper pour éviter toute mauvaise surprise. Entre les taxes dues à la signature et les prélèvements récurrents liés à la détention du bien, la fiscalité peut représenter une part significative du budget global. Comprendre la nature et le montant de ces impôts permet d’établir une stratégie financière cohérente et d’ajuster le plan de financement en conséquence.

Droits de mutation et TVA immobilière

Lors d’un achat immobilier, l’impôt se matérialise d’abord par les droits d’enregistrement, souvent appelés "frais de notaire", représentant entre 7 % et 8 % du prix d’achat. Dans le cas d’un immeuble neuf, la transaction est généralement assujettie à une TVA de 20 %, sauf dispositifs particuliers permettant une récupération partielle pour certaines activités.

Taxe foncière et contributions annexes

Une fois propriétaire, la société doit s’acquitter de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Son montant dépend de la commune où se situe le bien et peut fortement varier. À cela s’ajoute la contribution économique territoriale (CET), incluant la cotisation foncière des entreprises (CFE), qui doit également être anticipée.

Ces charges doivent être anticipées pour intégrer leur impact dans le bilan prévisionnel et éviter des surprises après l’achat immobilier.

 

Optimisations fiscales possibles pour les entreprises

Heureusement, le cadre fiscal offre aussi des leviers d’optimisation qui, bien utilisés, permettent d’alléger le poids des prélèvements. Pour un investisseur averti, ces dispositifs représentent autant d’opportunités pour améliorer la rentabilité du projet et réduire l’impact de l’impôt sur l’achat immobilier. Qu’il s’agisse d’amortissements comptables, de montages juridiques comme la SCI ou de récupérations de TVA, une planification adaptée est indispensable pour tirer le meilleur parti du système fiscal.

Amortissement du bien immobilier

L’un des outils les plus courants est l’amortissement du bâti (hors valeur du terrain), qui permet de déduire chaque année une fraction du coût du bien du résultat imposable. Cet amortissement linéaire ou dégressif permet d’adapter le schéma fiscal à la durée d’utilisation du bien et réduit ainsi la pression de l’impôt de l’achat immobilier sur les résultats de l’entreprise. Il faut également bien anticiper les conséquences sur la plus-value en cas de revente (réintégration des amortissements pratiqués).

Montage en SCI

La création d’une Société Civile Immobilière (SCI) offre une flexibilité intéressante pour détenir et gérer des biens immobiliers. Si la SCI opte pour l’impôt sur le revenu, les revenus locatifs sont imposés entre les mains des associés au titre de l'impôt sur le revenu foncier, ce qui peut être avantageux pour certains profils. Si elle choisit l’impôt sur les sociétés, le régime permet d’amortir le bien, de déduire certaines charges et d’optimiser la trésorerie, une option pertinente pour des stratégies de long terme et des investisseurs recherchant une capitalisation progressive.

Récupération de TVA et exonérations partielles

Pour des locaux neufs affectés à des activités assujetties à TVA, une entreprise peut récupérer la TVA payée à l’achat si elle est elle-même assujettie. Il existe également des exonérations temporaires de taxe foncière dans certaines zones (ex : zones franches urbaines ou zones d’aménagement du territoire), ainsi que des dispositifs de réduction de CFE pour favoriser l’implantation d’activités économiques.

 

Achat immobilier et impôt : ce qu’il faut anticiper en 2025

Le paysage fiscal français évolue régulièrement, et 2025 ne fait pas exception. Les dirigeants doivent se tenir informés des ajustements législatifs pour adapter leur stratégie immobilière. Entre nouvelles obligations, incitations fiscales et dispositifs de soutien à la transition énergétique, une veille active est nécessaire pour identifier les opportunités et éviter les écueils, ainsi que pour anticiper l’effet de l’impôt sur l’achat immobilier sur votre bilan.

Taxation des plus-values

En cas de revente, la plus-value réalisée est soumise soit à l’impôt sur les sociétés (IS) soit à l’impôt sur le revenu (IR) selon le statut juridique. Le calcul inclut le prix d’acquisition majoré des frais notariés, droits d’enregistrement et amortissements, qui peuvent considérablement réduire la base imposable en cas de cession à long terme. Des abattements pour durée de détention existent également, notamment pour les SCI à l’IR, afin d’encourager la conservation des actifs immobiliers.

Nouvelles mesures incitatives

La loi de finances 2025 a instauré plusieurs dispositifs pour inciter la rénovation énergétique et la réhabilitation des locaux professionnels. Ces mesures incluent des crédits d’impôt allant jusqu’à 25 % des dépenses éligibles, des taux de TVA réduits pour certains travaux, ainsi que des exonérations temporaires de taxe foncière pour les bâtiments rénovés répondant aux normes environnementales. Ces leviers fiscaux favorisent les investissements tout en diminuant le poids de l’impôt sur l’achat immobilier.

Accompagnement des investisseurs

Avant toute acquisition ou revente, il est conseillé d’effectuer un audit fiscal détaillé. L’expert-comptable peut analyser les différents scénarios et proposer des stratégies adaptées, comme l’utilisation des déficits fonciers, l’intégration des amortissements ou la mise en place d’une structure optimisée. Cette analyse aide à anticiper l’impôt immobilier en France et à réduire les risques fiscaux liés à l’investissement.

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