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20/05/2021

Les métropoles « moyennes » font valoir leur différence

Grenoble, Dijon, Besançon, Amiens, Poitiers, Clermont-Ferrand… Toutes ces villes suffisamment grandes pour porter le titre de métropoles et rester en même temps à taille humaine jouent sur ces deux pans de leur identité pour attirer actifs, étudiants et entreprises.

« Depuis le krach de 2008, déjà, l'idée se répand que les métropoles sont devenues trop grosses et que cette métropolisation a dégradé les conditions de vie de tout un chacun avec l'inconfort que génèrent l'étroitesse des logements et la cherté de la vie », analyse Michel Lussault, géographe et directeur de l'Ecole Urbaine de Lyon. Justement, les métropoles intermédiaires se distinguent de leurs grandes soeurs par un marché immobilier plus accessible et un accès rapide à la nature. « Au bout de chaque rue, une montagne », écrivait Stendhal à propos de Grenoble ; depuis Clermont, il ne faut pas longtemps pour rejoindre le parc naturel des volcans d'Auvergne - ni un parcours de trail depuis Besançon.

Les villes elles-mêmes misent sur la végétalisation de leurs espaces et le retour de la nature. Dijon se targue par exemple d'une gestion différenciée de ses espaces verts avec moins d'interventions humaines et un objectif « zéro phytosanitaires ». Poitiers, de son côté, projette de relier son centre-ville au parc naturel urbain (PNU).

Les villes moyennes, cadre de vie et de travail idéal pour les Français

« Promouvoir la qualité de vie est véritablement un incontournable pour marquer la différence entre ces villes et les grandes métropoles », rappelle Antoine Angeard, directeur général du Cner, une fédération d'agences de développement.

L'atout d'une métropole sans ses inconvénients

Point noir de bon nombre de grandes agglomérations : la mobilité intra-urbaine. Là encore, les métropoles de taille moyenne veulent se démarquer avec, dans plusieurs d'entre elles, une offre de transports améliorée. « Ces dernières années, des villes comme Grenoble, Dijon, Caen ou Angoulême ont ouvert de nouvelles lignes de tramway et, plus récemment, Nice a comblé son retard en rejoignant le club très fermé des villes françaises dont l'aéroport est directement connecté au centre-ville par les transports de type tramway ou métro », note le 4e baromètre Arthur Loyd de l'attractivité des villes . « Strasbourg s'est quant à elle montrée exemplaire sur le vélo en ville », rappelle Benoît Meyronin, spécialiste en marketing territorial, avec aujourd'hui plus de 600 km de pistes cyclables.

Ces villes veulent aussi attirer les entreprises et multiplient les soutiens à l'installation et au développement d'entreprises innovantes. Amiens, par exemple, a lancé deux clusters dédiés à la transition énergétique et à la santé, EnergeiA et Le Bloc, ainsi qu'un incubateur/accélérateur. Résultat, en 2019, les régions ont augmenté de +26 % leurs levées de fonds contre seulement +7 % en Ile-de-France, selon Arthur Loyd. En tête, on retrouve Grenoble (99,4 millions d'euros levés) et Rennes (83,3 millions d'euros).

Jennifer Matas, source : Les Echos 



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19/05/2021

Changer de région : l’opération séduction des territoires

Les moyennes contre les grandes, les petites plutôt que les moyennes, la périphérie à la place du centre : métropoles et régions se livrent une bataille acharnée pour attirer bras, cerveaux et entreprises.

Entre l’envie de bouger et le passage à l’acte, combien auront réfléchi, cherché, comparé, comme cette famille, sorte de cobaye idéal ? Depuis quatre ans, Cécile Méchain est directrice des ressources humaines de Platform.sh, spécialiste français du cloud. Une entreprise sans bureaux… Et cela fait dix ans que son mari, ingénieur technico-commercial, officie aussi depuis leur domicile, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), dans l’ouest de Paris.

La crise sanitaire a fini par les décider : « Nous n’allions pas attendre la retraite pour quitter l’Ile-de-France ! s’exclame Cécile. Au printemps 2020, nous avons déterminé nos critères impératifs, dont la proximité avec une gare pour circuler facilement, notamment vers Paris, les activités culturelles, la nature environnante, etc. »

Les voilà penchés sur diverses cartes de France pour déterminer où il ferait bon vivre et télétravailler : météo, pollution, réseau ferré… Poitiers, Angoulême, Bordeaux et Toulouse sortent du lot. Après quelques visites dans ces deux dernières métropoles, la famille a finalement trouvé ce qui lui correspondait parfaitement, à dix minutes en voiture du centre d’Angoulême : « Une grande maison, pour que chacun ait son propre bureau, à la campagne mais avec une connexion Internet sans faille, plus une desserte de transports en commun pratique pour que notre fille aille au collège seule. »

Plus de tranquillité, de nature, moins de circulation

Un coup de cœur ! Ils emménageront cet été. « Comparé aux prix de la région parisienne, il n’y a pas photo ! Néanmoins, les agents immobiliers nous ont dit que les tarifs avaient augmenté de manière significative à Angoulême, avec des arrivées de plus en plus nombreuses d’habitants venus de grandes villes, comme Bordeaux ou Paris », raconte-t-elle.

La qualité de vie est l’atout maître des cités à taille humaine. « C’est la promesse d’une plus grande tranquillité, de moins de circulation automobile, de plus de nature, d’un coût de la vie inférieur, résume Cevan Torossian, directeur associé Etudes & Recherche chez Arthur Loyd, réseau national de conseil en immobilier d’entreprise.

Les villes cathédrales autour de la capitale correspondent à ces attentes : Chartres, Orléans, Beauvais, Reims ou Amiens. Mais d’autres aussi, comme Angers, Tours, Rouen et Poitiers. »

Il y a donc une carte à jouer pour ce type de communes. Et toutes jouent des coudes pour faire valoir leurs qualités. Sachant que le prochain défi majeur sera surtout la reprise économique, souligne l’expert en immobilier.

Du haut débit, des services et des trains

« Cela passe notamment par un excellent réseau Internet, souligne-t-il. La France est bien avancée comparée aux pays européens, avec 60 % du territoire raccordés à la fibre, mais cela signifie que le reste n’a pas encore accès au très haut débit… De plus, pour attirer de nouvelles populations et capter des habitants qui, jusqu’à présent, s’installaient en périphérie des plus grandes agglomérations, il faut offrir plus de services : revitaliser les centres, créer des espaces de travail partagés, assurer de bonnes liaisons ferroviaires. »

Le baromètre annuel sur l’attractivité des métropoles françaises et le dynamisme des territoires, lancé en 2017 par Arthur Loyd, classe les villes par taille selon quatre grandes thématiques, qui regroupent 75 critères statistiques, pour en mesurer le pouvoir de séduction.

Parmi ces quatre piliers de la force d’attraction, il y a donc la qualité de vie. Mais également l’atout « connectivité, capital humain et innovation », le marché immobilier tertiaire ainsi que l’accueil réservé aux entreprises. Enfin, sans doute le plus important, les performances économiques.

Les agglomérations restent riches de leurs emplois qualifiés

Ces dernières constituent un argument concurrentiel essentiel pour les grandes métropoles. « Sur les dix dernières années, 10 % du territoire français a concentré 80 % des créations nettes d’emplois, précise Cevan Torossian. Donc leur capacité de rebond sera supérieure face à la crise. »

Le redémarrage de la croissance devrait sûrement aussi passer par ces agglomérations, même si elles perdent un peu de leur superbe avec la pandémie et les confinements successifs. « Elles concentrent le capital humain, des bassins d’emplois qualifiés très importants, dont les entreprises ont besoin de manière vitale car c’est leur moteur », poursuit-il.

Chaque territoire, selon sa taille, son identité et sa localisation, est donc plus ou moins armé pour mettre en évidence ses avantages comparatifs et tenter de convaincre les nouveaux venus potentiels. De quoi alimenter la bourse aux idées parmi les familles… comme les entreprises !

Stéphanie Condis, source : Le Parisien



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07/05/2021

Environnement, immobilier, emploi : la nouvelle donne de la course à l'attractivité

Un peu plus d'un an après le début du premier confinement, le quotidien mais aussi les projets de vie de nombreuses personnes ont changé. La généralisation du télétravail a notamment permis de penser différemment l'organisation de son temps ainsi que son lieu de vie. Des orientations nouvelles qui ont des conséquences sur le marché de l'immobilier et poussent territoires et recruteurs à s'adapter.

Déjà bousculé par un prix du foncier en hausse continue, un allongement du temps de trajet entre le domicile et le travail et la multiplication de nuisances comme la pollution, la densité ou encore le bruit, le mode de vie urbain résiste désormais difficilement à la crise sanitaire. Une aubaine pour les villes petites et moyennes qui, depuis plusieurs années, ont commencé à jouer la carte du cadre de vie pour attirer actifs et entreprises.

« Depuis environ dix ans, les territoires ne cherchent plus seulement à faire venir des investisseurs ou des touristes, explique Antoine Angeard, directeur général du Cner, une fédération des agences de développement. Ils ont adopté une stratégie à 360 degrés ciblant également la population de façon générale et parfois certaines professions, selon leurs besoins. »

L'offensive des territoires

Promotion du territoire, aide à l'installation des familles et à l'emploi du conjoint, accompagnement des entreprises… Le marketing territorial n'est désormais plus réservé aux grandes villes. Positionnées sur ces questions depuis les années 1990, les métropoles régionales n'ont cependant pas dit leur dernier mot.

D'après le baromètre 2020 d'Arthur Loyd sur l'attractivité des métropoles françaises et le dynamisme des territoires, elles se sont même montrées plus résilientes que les villes plus petites face à la crise. « Avant la pandémie, elles avaient déjà amorcé un important virage », reprend Antoine Angeard. Toutes se lancent sur de nouvelles lignes de front - environnement, santé, enseignement supérieur, etc. - pour renforcer leur attractivité.

Répercussions sur le marché de l'immobilier

Ces nouveaux projets de vie ont également des effets très concrets sur l'immobilier local. En 2020, les prix se sont envolés dans des villes comme Mulhouse (+16,5 % sur un an à 1.939 euros le mètre carré), Limoges (+16,4 % à 1.844 euros le mètre carré) ou encore Orléans (+16,1 % pour 2.667 euros le mètre carré), d'après le baromètre LPI-SeLoger .

Inversement, à Paris, ils ont eu tendance à baisser : -1,7 % entre novembre 2020 et février 2021 pour un mètre carré à 10.680 euros. « A la fin du premier confinement, les stocks ont fondu, raconte Thibault de Saint Vincent, président de Barnes. Des biens situés sur la façade Atlantique, notamment sur la côte basque et le bassin d'Arcachon, sont partis en une semaine. »

Plusieurs zones se sont retrouvées sous tension, avec une demande supérieure à l'offre. « Aujourd'hui, notre principal problème c'est le manque de biens à la vente, confie Eric Allouche, directeur exécutif d'ERA Immobilier. Les vendeurs se montrent davantage frileux tandis qu'en face, les acquéreurs hésitent moins longtemps et achètent plus au prix. »

Les biens les plus prisés, sans surprise, sont ceux disposant d'un espace extérieur et de mètres carrés supplémentaires. « Ce qui fait la différence, c'est le rapport qualité-prix et la desserte, ajoute Eric Allouche. Les prix attractifs des communes plus éloignées séduisent, mais la présence d'une gare permettant de relier en moins de deux heures une métropole compte. »

Recruteurs et employeurs s'ajustent

Qu'ils soient temporaires ou permanents, ces déménagements ont aussi un impact sur le monde du travail avec, d'un côté, une part croissante de personnes en télétravail un ou plusieurs jours par semaine et, de l'autre, des changements de poste ou d'activité. « Reste à savoir si le télétravail perdurera après la crise, tempère Matthieu Adam, chargé de recherche au CNRS et codirecteur de l'ouvrage 'Le capital dans la cité'. Il y a encore une forme d'hostilité de la part de certains employeurs et le gouvernement n'a pas pris de mesures fortes pour l'imposer. »

Il n'empêche que côté salariés, la pratique semble adoptée. Chez les cadres, « environ 50 % voudraient poursuivre en télétravail au moins la moitié de la semaine, une fois la crise terminée », rappelle Gaël Bouron, responsable adjoint du pôle études de l'Apec. « Beaucoup de recruteurs en ont pris conscience et mettent en avant leur souplesse pour attirer de nouveaux talents, analyse Patricia Patrelle, directrice de la région Nord chez Manpower. Sur des postes très qualifiés, en particulier, ils savent que plusieurs arguments pèsent dans la balance, dont le télétravail. »

La donne devrait également changer du côté des secteurs qui recrutent avec une hausse des métiers autour de la transition numérique et énergétique ou encore la logistique, et un ralentissement dans d'autres. « On le constate déjà depuis le début de la crise avec par exemple un secteur aéronautique très impacté en Occitanie », note Nicolas Martin, directeur de la région Sud chez Manpower. La région affiche d'ailleurs le plus fort recul de l'emploi cadre début 2021, malgré la reprise ailleurs : -1 % par rapport à 2020.

Jennifer Matas, source : Les Echos

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