La crise du covid-19 a indéniablement transformé nos façons de travailler et le télétravail est devenu une réalité pour 25% des actifs français. Mais face aux inégalités et risques d’isolement professionnel qu’un travail à distance mal organisé peut engendrer, un accord national interprofessionnel signé en novembre 2020 prévoit que ce dernier puisse être exercé dans des tiers-lieux.
lire la parutionIl existe en France près de 2 500 tiers-lieux occupés par plus de 150 000 personnes chaque jour et pas moins de 2 millions de travailleurs pour la seule année 2019 (source Le Figaro). Des chiffres qui tendent à augmenter d’ici 2022 avec la démocratisation du télétravail entrainant l’engouement des salariés pour ces espaces de travail confortables qui permettent de rompre la monotonie.
Pour répondre à cette problématique, la Fondation « Travailler Autrement » propose la création d’un « chèque bureau » universel pour permettre aux salariés d’une entreprise, sur le même principe qu’avec un ticket restaurant, de payer l’accès à un tiers lieux de proximité en substitution du télétravail à la maison.
Une initiative soutenue par trente-trois personnalités économiques, syndicales et politiques, dont Benoît Hamon, Myriam El Khomri ou encore Louis Gallois, ancien patron d’EADS, la SNCF et PSA.
Nous l'avons remarqué lors des périodes de confinement, le télétravail représente des coûts importants : achat de fournitures et matériel informatique supplémentaires, frais d’internet et de téléphonie, électricité… et implique parfois de devoir travailler dans de mauvaises conditions : nuisances sonores, mauvaise connexion internet, logements exigus, matériels inadaptés…
Ainsi, les « chèques bureau » devraient pouvoir pérenniser les bienfaits du travail à distance tout en minimisant ses défauts et permettre aux territoires de redynamiser leur tissu économique local, plus de 50 % des tiers-lieux se situant aujourd’hui en dehors des 22 métropoles administratives* (source : Le Figaro).
Concernant son financement, difficile pour les salariés comme pour les entreprises d’assumer le coût d’un autre bureau. Aussi, les signataires proposent que ce dispositif soit financé par l’État et les collectivités locales. Le Comité social et économique des entreprises pourrait également y participer.
*Aix-Marseille-Provence, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble-Alpes, Lille, Lyon, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice-Côte d’Azur, Paris, Orléans, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Tours
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