Ep.3 - Interview de Vladimir GRUDZINSKI, C.E.O. de CARJAGER

Écoutez le podcast de l'interview de Vladimir GRUDZINSKI, C.E.O. de CARJAGER

Retranscription de l'échange

J’ai le plaisir d’être aujourd’hui avec Vladimir Grudzinski, CEO de la start-up Car Jager, qui nous apporte aujourd’hui son témoignage pour la parution de la 4ème édition du Baromètre d’attractivité et du dynamisme des métropoles d’Arthur Loyd.

Vladimir Grudzinski : Merci de me donner la parole sur cette expérience. CarJager est une société qui s’occupe de mettre en relation des acheteurs et des vendeurs de voitures de collections, donc des voitures anciennes et sportives. Nous avons une équipe à la fois digitale, de développeurs, de marketing digital, et une équipe d’experts automobiles, de commerciaux qui connaissent très bien leurs produits et qui ont un réseau développé, ce qui leur permet d’opérer dans toute l’Europe sur des demandes d’achats et de ventes de voitures de collections.

Vous avez décidé de quitter Paris récemment et d’installer vos bureaux à Aix-en-Provence. Est-ce que vous pouvez nous raconter ce déménagement professionnel et j’imagine aussi personnel. Pourquoi avoir choisi Aix ? Quels avantages présente la ville pour vous et vos collaborateurs ?

Vladimir Grudzinski : À la base c’était un projet motivé par le personnel. Mon associé et moi ne supportions plus tellement la vie parisienne. Moi parce que je suis cavalier, j’aime forcément les voitures anciennes et l’activité comme la chasse, donc j’étais un peu limité à Paris, qui est tellement mal gérée que la vie y devient de plus en plus désagréable. Tout cela nous a motivé, avec ma femme et mes deux petits enfants, à quitter Paris.

Pourquoi Aix ? Parce que c’est une ville sous le soleil, c’est important pour moi, mais qui soit dans un environnement dynamique avec des entrepreneurs, des bassins d’emploi, des activités, qui soient dans une région qu’est la Provence, qui est merveilleuse et hyper diversifiée. Le Var avec ses plages pas très loin, vous avez les Alpilles, la Camargue, la montagne si on veut. C’est une région extrêmement riche, qui a du caractère et qui est superbe. Voilà pourquoi on a choisi cette région.

Est-ce que vous avez hésité avec d’autres métropoles au moment de votre choix ?

Vladimir Grudzinski : Nous avons hésité avec le Portugal. Nous avons choisi Aix parce qu’il n’y a que 3h de TGV et c’est complétement différent que de prévoir des avions, qu’impose une ville comme Lisbonne. Cependant une fois que j’y étais - je suis parti en octobre 2019 - et mon équipe m’a rejoint en mars 2020. Entre octobre et mars j’allais toutes les semaines à Paris, puis un moment donné, tout le monde a vu que la vie avait l’air plus sympa dans le sud et la plupart de l’équipe a décidé de me rejoindre.

Est-ce que tous vos collaborateurs ont suivi à Aix-en-Provence ?

Vladimir Grudzinski : 80 % de l’équipe. Il y a 3 personnes qui ne sont pas à Aix mais toutes les autres personnes le sont.

Vous parliez de cette date de mars 2020, est-ce que la covid, le confinement, ont eu un effet levier sur votre décision ? 

Vladimir Grudzinski : Non car tout était fait avant de mon côté. Je pense que cela a permis de nous donner raison avant que ce petit cataclysme survienne. On remarque, après cette crise de la covid, qui n’est pas finie d’ailleurs, un changement d’état d’esprit. Je ne sais pas si ce changement sera pérenne ou pas mais on remarque qu’il est plus facile qu’avant de recruter en province parce qu’on constate un rejet assez fort de Paris et de son « lifestyle ». Une ville comme Paris c’est sympa quand ça bouge mais quand ça ne bouge plus les personnes se retrouvent face à tous les défauts que peut avoir une grande ville.

Arthur Loyd vous a accompagné dans vos recherches de bureaux. Quels ont été vos critères de recherche ?

Vladimir Grudzinski : Comme c’était une première installation on voulait un bureau dans le centre-ville, pour être en terrain neutre, pour ne pas choisir un coin de campagne aixoise plus qu’un autre. On est vraiment en plein centre, avec des bureaux prêts à être utilisés, un peu plus grand que ce dont on a besoin, pour des éventuels recrutements. Arthur Loyd, via son agence d’Aix-en-Provence, nous a accompagné dans ce projet.

Vous cherchiez des bureaux de type classique ou vous cherchiez des formes plus flexibles, de type coworking ?

Vladimir Grudzinski : Non, le coworking moi j’y étais, seul, quand j’étais à Aix sans l’équipe. On a besoin d’être chez soi, on a beaucoup de commerciaux qui peuvent parler assez fort et on ne peut pas partager ces espaces avec d’autres entreprises. En revanche on est dans ces bureaux depuis mai, post confinement, et là on en cherche d’autres, à nouveau le réseau Arthur Loyd nous accompagne dans cette recherche.

[…]

Vous avez parlé de cette expérience positive d’être parti à Aix, est-ce qu’il y aurait des éléments que vous pourriez regretter de votre activité professionnelle à Paris ?

Vladimir Grudzinski : Non, je ne vois que du positif. Ensuite on n’a beaucoup moins de rendez-vous à l’extérieur qu’à Paris, parce que, forcément on est loin, on ne va pas se déplacer à chaque fois en TGV. On remarque qu’on reste beaucoup au bureau par rapport à avant. C’est efficace, c’est bien pour accueillir les équipes, c’est vrai que pour se déplacer, pour des rendez-vous c’était assez sympa mais non ce n’est que du positif.

Je vais rebondir sur cette notion d’être beaucoup plus au bureau, est-ce que vous mettez en place du télétravail chez vous ?

Vladimir Grudzinski : Nos développeurs sont tous en télétravail, 100 % du temps. Sur les autres fonctions on peut le faire s’il y a vraiment un besoin mais on ne préfère pas parce qu’on a beaucoup de commerciaux et il y a une émulation qui se créée. On a aussi le retour direct des clients pour adapter les services. C’est un travail de cordée qui est beaucoup moins efficace quand les membres de l’équipe sont loin les uns des autres.

Est-ce que vous avez quelque chose à rajouter sur votre expérience ?

Vladimir Grudzinski : Je trouve que nous avons été très bien accompagnés par nos partenaires pour trouver des bureaux, l’expérience est merveilleuse. J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de collaborateurs qui voudraient quitter la région pour repartir à Paris. On note aussi qu’il y a beaucoup de CV de parisiens qui cherchent du travail, mais plus à Paris...

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