Baromètre 2021 - interview Clémence Robin

Entretien vidéo avec Clémence Robin

Interviews et tournages réalisés dans les respect des règles sanitaires avant la cinquième "vague épidémique" de Covid-19


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Retranscription interview

Elisa Givaudan | Bonjour Clémence Robin, merci de nous accueillir chez Citégestion aujourd'hui.Est-ce que vous pouvez commencer par vous présenter un petit peu, présenter l'entreprise, votre activité ?

Clémence Robin | Bonjour Elisa, je vous remercie d'être venu jusqu'à nous. Je m'appelle Clémence Robin, je suis directrice commerciale et partenariats de Citégestion. Citégestion, c'est une filiale du groupe EDF nous sommes spécialisés dans l'édition de logiciels à destination des villes intelligentes. Nous sommes aujourd'hui dans la Tour Pacific, à la Défense.

Elisa Givaudan | Est-ce que vous disposez d'autres lieux de travail en régions et est-ce que vous avez mis en place une politique d'accompagnement de vos collaborateurs pour des mouvements Paris – régions, ou inversement, de la région vers Paris ?

Clémence Robin | On a des locaux à Paris en région parisienne et on travaille aussi à Éguilles, qui est une ville à côté d'Aix-en-Provence, vraiment collée à Aix-en-Provence. Les salariés travaillent sur l'un ou l'autre des sites, mais on a aussi des salariés qui travaillent dans d'autres régions et qui viennent plusieurs jours par mois sur site, sur l'un ou l'autre des lieux de rattachement. C'est au choix du salarié de choisir son pôle de rattachement de la même façon, on est assez flexibles en fait, sur le lieu de travail au quotidien.

Elisa Givaudan | Et est-ce que pendant cette crise du COVID, vous avez des salariés qui ont souhaité déménager en régions ?

Clémence Robin |Bien entendu, c'est l'appel de la campagne. On a un certain nombre de salariés, surtout parisiens, qui ont déménagé alors à Aix-en-Provence ou ailleurs, dans d'autres régions et qui font la navette pour venir quelques jours travailler en collaboration avec les uns et les autres.

Elisa Givaudan | On a été mis en télétravail forcé en 2020. Est-ce que ça a eu un impact au niveau RH chez vous sur vos recrutements ?

Clémence Robin | Sur le recrutement, ça a été un vecteur facilitant en fait, la mise en place du télétravail. Bien sûr, il y a eu une période d'adaptation. On a mis en place des outils, on a mis en place une politique salariale un peu différente, on a fait des modifications. Ce qui est sûr, c'est qu'on avait du télétravail auparavant. Tout le monde ne faisait pas du télétravail. Tout le monde est passé en télétravail et en sortie, on a augmenté le nombre de jours de télétravail puisque la productivité a été aussi augmentée, donc c'était quelque chose d'assez naturel, finalement. Tout ce qui attrait au recrutement, en fait, a été accéléré. Pourquoi ? Parce qu'on a permis, on se permet aujourd'hui, d'aller chercher des ressources un petit peu partout en France, mais même en Europe, en ayant cette politique de télétravail, qui est plus permissive. L'important pour nous, c'est vraiment qu'on ait des moments, des lieux, pas forcément à Paris, pas forcément à Aix-en-Provence d'ailleurs, où on se retrouve et où on peut partager en personne. Le contact humain reste quand même nécessaire. Les outils informatiques sont bons, sont vecteurs de communication, mais on ne peut pas remplacer le contact humain. Donc, à partir du moment où on a mis en place ces instances, les vannes du recrutement se sont ouvertes et au contraire, ça a été un vecteur facilitant. Ce que l'on fait, c'est qu'on a trois jours en télétravail par semaine. Certains salariés ont demandé à venir plus, tant mieux. Il faut qu'on ait des conditions d'accueil. On a mis en place du flex office de façon à ce que tout le monde puisse s'arranger et s'organiser comme il le souhaite. Les horaires de travail ne sont pas non plus établis à heures fixes. Chacun s'organise comme il en a envie. Et par contre, le deal, c'est qu'il y ait des moments où on se retrouve à un endroit par équipe, par la maille de l'entreprise, par entité ou Business Unit peu importe, pour échanger.

Elisa Givaudan | Est-ce que ça vous donne envie de vous développer davantage en régions, d'avoir peut-être des tiers lieux dans certaines régions de la France ?

Clémence Robin | Oui, tout à fait. Ça a évoqué certaines vocations, l'appel de la mer en particulier pour certains, donc c'est des choses auxquelles on réfléchit. Tout va dépendre du nombre et tout dépend aussi des projets qu'on a sur les différents territoires. Ça nous permet aussi de nous rapprocher de nos clients.

Elisa Givaudan | On parle beaucoup des régions et des grands enjeux sociétaux liés aux territoires. Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu de la Smart City en tant que spécialiste ?

Clémence Robin | C'est un moyen d'arriver à un objectif. À un objectif décarboné, ou du moins à faible émission carbone. C'est un moyen d'apporter plus de services aux citoyens, aux locaux. C'est un moyen aussi de créer de la communication et une communication différente. Quand on parle de villes intelligentes, on parle souvent de technologie, mais la technologie n'est qu'un moyen pour y arriver. La conception de la ville intelligent par EDF voire par Citégestion, c'est vraiment la conception d'une ville résiliente qui va atteindre ses objectifs de faibles émissions de carbone à court terme.

Elisa Givaudan | Est-ce que vous pourriez nous donner quelques exemples concrets de missions que vous avez pu réaliser aujourd'hui ?

Clémence Robin | Oui, je peux vous donner deux grands exemples. Le premier, c'est le projet de OnDijon. La ville de Dijon s'est associée aux communes alentours pour créer un centre de compétences partagées lui permettant d'opérer avec le groupement qui a gagné ce projet, le territoire de façon unifiée, harmonisée et en mutualisant les compétences. Ici, on est vraiment dans la ville intelligente, dans l'apport de services, dans une meilleure qualité de vie, un meilleur bien être au sein de la ville. L'objectif, c'est d'avoir des infrastructures opérées en très bon état et qui vont se maintenir dans le temps. La structure, la colonne vertébrale, l'apport en fait de la ville intelligente ici va se matérialiser par de meilleurs services, par une information qui circule, par une abstraction des barrières géographiques pour un meilleur service aux citoyens. Un deuxième grand exemple, c'est les autoroutes en Wallonie, la région sud de Belgique. Les autoroutes de Wallonie, leur projet, c'était “J'ai un grand réseau d'infrastructures, 3700km de voies. Je souhaite opérer ces routes. Je souhaite qu'elles soient en bon état. Je souhaite améliorer la sécurité routière tout en réalisant des économies d'énergie.” L'objectif et l'enjeu majeur derrière c'était vraiment mieux éclairer, mieux éclairer pour mieux sécuriser, mais aussi pour réaliser des économies d'énergie et pour maintenir les écosystèmes, en particulier les écosystèmes animaliers, autour de ces voies.  

Elisa Givaudan | On utilise très souvent des indicateurs comme la qualité de vie, l'emploi ou la mobilité pour mesurer l'attractivité d'une métropole. Est-ce que vous diriez qu'à l'avenir, la Smart City va rentrer dans ce calcul de l'attractivité ?

Clémence Robin | Oui, en fait, la ville intelligente - la Smart City, permet aujourd'hui ce calcul directement. Ce que l'on va faire, c'est que l'on va récupérer toutes les informations qui existent déjà sur un territoire. Toutes ces données qui sont un peu éparpillées, dont on n'a pas forcément connaissance ou qui n'ont pas la même qualité. Et on va les mixer, les transformer pour en sortir des indicateurs. Et c'est ce qui va permettre en fait, aux élus, aux citoyens, aux parties prenantes d’un territoire d'aller vers un mieux vivre sur un territoire et un mieux vivre aussi ensemble.

Elisa Givaudan | Quel est l'engagement des villes aujourd'hui au sujet de la Smart City, justement ?

Clémence Robin | Il se caractérise de façons diverses et variées en fait. Ce que l'on va retrouver souvent, c'est vraiment des engagements sur l'énergie, des économies d'énergie, moins d'impact énergétique, que ce soit sur les infrastructures urbaines ou sur le bâtiment de l’outdoor et de l'indoor. Mais ça va être aussi sur plus de services ou de meilleurs services, tout en ayant un outil qui va permettre d'aider les différentes parties prenantes, y compris les employés des villes intrinsèques aux villes, de mieux exercer leur métier en les appuyant d’un outil informatique. C'est vraiment la facilité au quotidien. Donc, en agrégeant ces informations, mais aussi en apportant des services supplémentaires, qui va permettre aux citoyens d'être plus investis, d'avoir plus d'informations et de pouvoir mieux communiquer avec les différents opérateurs de la ville.

Elisa Givaudan | On parle de Smart City pour accompagner les métropoles. Est-ce qu'on peut également parler de Smart Building ? Est-ce que c'est un domaine sur lequel vous intervenez aujourd'hui ?

Clémence Robin | Oui, c'est un domaine sur lequel on commence à se développer. Pourquoi ? Parce qu'en fait, au début, on a commencé à travailler uniquement sur les infrastructures extérieures. Et puis, petit à petit, on s'est rendu compte que nos clients, les villes, avaient des demandes sur “Maintenant que j'ai fait des économies d'énergie sur les infrastructures urbaines extérieures, j'aimerais en faire également sur les bâtiments” ; en particulier sur les bâtiments municipaux qui sont sous leur gestion. Et donc, petit à petit, on tend à aller vers le bâtiment intelligent et surtout le bâtiment intelligent dans le contexte de la ville, qui elle-même peut être connectée ou non connectée.

Elisa Givaudan | Est-ce que vous intervenez aussi bien, sur les grandes métropoles, les agglomérations de taille moyenne ?  

Clémence Robin | Oui, la ville intelligente, ça peut servir à tout le monde, quelle que soit la taille de la ville, de la communauté à laquelle on s'adresse. On va traiter aussi bien des territoires à la maille d'un quartier ou bien d'un bâtiment pour aller jusqu'à la région dans sa globalité. Tout dépend de l'usage que l'on veut mettre en place. L'important, c'est d'avoir les idées claires sur le service que l'on veut obtenir. L'objectif que l'on veut atteindre. Encore une fois, la technologie n'est qu'un moyen pour y arriver. Et l'ambition de Citégestion, c'est vraiment d'accompagner les collectivités dans cette recherche d'objectifs et dans cette mise en place pour atteindre cet objectif.

Elisa Givaudan | Merci Clémence pour toutes ces réponses.

Clémence Robin | C'est moi qui vous remercie.



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