HQE, BREEAM ou encore WELL, l’attention prêtée à l’impact environnemental des bâtiments et à leur performance énergétique s’accompagne d’une multiplication de certifications et labels environnementaux dans l’immobilier tertiaire. Mais que recouvrent-ils exactement ? Quel est leur impact en matière de valorisation, de location et de commercialisation ? Eléments de réponse.
lire l'articleLes labels ont été impulsés par les réglementations et tendances, nationales et internationales, qui poussent les bâtiments à être plus vertueux sur le plan de l’énergie, de l’environnement et du confort des usagers. Il existe deux typologies de labels, dont voici les plus courants.
La certification française HQE concerne les phases de programmation, de conception et de réalisation des bâtiments neufs et en rénovation. La démarche comporte 14 cibles : les 7 premières portent sur la maîtrise de l’impact de l’ouvrage sur l’environnement extérieur, les 7 suivantes ont pour objectif de créer un environnement intérieur sain et confortable.
La certification britannique BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) s’appuie sur 10 thématiques environnementales appelées cibles (management, santé, bien-être, énergie, transports, eau, matériaux, déchets, fonciers, biodiversité, pollution, innovations) qui donnent lieu à une note certifiée reflétant la performance réalisée par un bâtiment par rapport à un bâtiment de référence. Cela permet la comparaison entre les projets souvent internationaux.
La certification américaine LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) qualifie le bâtiment sur des critères de performances énergétiques et environnementales, mais aussi de santé et de productivité des occupants. Elle concerne la conception, la construction, l'exploitation et la performance de bâtiments écologiques avec une priorité au confort des usagers. La certification LEED peut à la fois concerner les bâtiments neufs et en rénovation mais également des îlots de bâtiments voire des quartiers entiers de ville.
La certification américaine Well (Well Building Standard), lancée en 2014, a pour but de valoriser un patrimoine global ou certifier un bâtiment par rapport à un référentiel international. Elle sort des seules problématiques de qualité de l'air et de confort acoustique pour prendre en compte le bien-être et la santé des salariés, avec des critères d'évaluation, tels que l’air, l’eau, la lumière, la présence ou non de salles de sport et d’espaces de restauration, le confort et le bien-être psychologique.
Le Label Bâtiment Bas Carbone (BBCA), créé en 2016, est un label constructif qui concerne la réduction des gaz à effets de serre émis par les bâtiments lors de leur construction et sur l’ensemble de leur cycle de vie. L’obtention du label s’appuie sur 4 indicateurs : construction raisonnée, exploitation maîtrisée, stockage carbone, économie circulaire.
La certification WiredScore évalue la connectivité des immeubles de bureaux.
Le label Biodivercity atteste des actions menées pour prendre en compte tous les sujets liés à la biodiversité aux différentes étapes d’un projet immobilier.
“Chez Bouygues Immobilier, nous allons chercher plusieurs labellisations. 100 % de nos projets doivent être labellisés HQE, BREEAM ou LEED car les institutionnels placent leurs fonds uniquement dans des bâtiments vertueux. Nous allons également chercher des labels ciblés comme Wired pour rassurer l’utilisateur final sur le fait que les téléphones portables vont capter partout dans le bâtiment ou encore Biodivercity par rapport aux collectivités. Nos programmes sont également systématiquement BBCA en lien avec notre stratégie de développement durable et bas carbone. En résumé, nous utilisons ces labels par conviction, pour nous différencier de la concurrence et pour être plus lisibles par les utilisateurs.”
Johan PIVRON
Directeur Immobilier d'Entreprises Régional chez Bouygues Immobilier Ouest
Vincent CHAPELAIN
Consultant Bureaux Arthur Loyd Nantes
“Les actifs labellisés présentent d’importants avantages pour les utilisateurs. D’une part, ils s’intègrent pleinement dans des démarches RSE convoités par le plus grand nombre d’entreprises. D’autre part, les charges liées aux consommations énergétiques de ces bâtiments labellisés sont nettement inférieures à celles des bâtiments qualifiés de « passoire énergétique ». Avec la hausse des prix de l’énergie, c’est devenu un point clé pour les entreprises. C’est pourquoi, nous préconisons aux promoteurs de rechercher une labellisation quand ils lancent leur programme. Certes les coûts de construction sont supérieurs et génèrent des coûts d’acquisition et de location plus élevé, mais cela est compensé par un niveau de charges plus faible. Les labels sont indispensables pour répondre à un large spectre de demandes sur le marché.”
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