À Nantes, les entreprises en mal de mètres carrés

Retour sur l'article paru dans le Ouest-France du vendredi 31 mai avec l'intervention d'Yvan QUILLEC, responsable de l'agence Arthur Loyd Nantes.

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"La pénurie de bureaux s’explique par la bonne santé des entreprises, le désir des salariés de bosser à Nantes et la razzia de milliers de m² par les fonctionnaires, évacués de la tour Bretagne amiantée.

La scène devrait se faire rare : Johanna Rolland, la présidente de la Métropole inaugurant en grande pompe les nouveaux locaux d’une entreprise, comme il y a quelques jours avec la boîte du numérique Niji, sur l’île de Nantes. Pénurie de bureaux neufs en vue. « Toutes les belles surfaces ont été prises d’assaut », confirme Olivier Riom, chef d’entreprise, dirigeant de Vivolum, qui conçoit et réalise des aménagements de bureau. « Des entreprises qui veulent s’étendre ne peuvent pas. » Sur l’île de Nantes, il n’y a plus de place. Tous les immeubles construits sont remplis avant même leur livraison.

Pour l’heure, les prix n’ont pas flambé. Nantes reste moins cher que Rennes, en dessous des 200 € le m² à louer. Car la location caractérise ce secteur monopolisé par de gros investisseurs qui achètent sur plan des bâtiments entiers, tout en étant assurés de les louer. Privant par là même des chefs d’entreprise, ceux qui le souhaitaient, de devenir propriétaires d’un étage ou deux.

La faute à la tour Bretagne ?

La poussière d’amiante découverte dans la tour Bretagne a poussé dehors, en 2018, des centaines d’agents de la métropole nantaise, de la Direction du travail et du ministère des Finances. Il a fallu reloger du monde. En six mois, presque 20 000 m² ont été engloutis par ces administrations, notamment dans le quartier d’affaires Euronantes. Le marché a été asséché. Cela a nourri bien des discussions, des polémiques et des jalousies. « On a accusé l’administration d’accaparer les bureaux disponibles au détriment d’entreprises qui créent des emplois », rapporte un professionnel de l’immobilier.

Nantes et seulement Nantes

C’est le revers de la médaille ? La métropole est attractive, martèlent les élus qui ne ménagent pas leurs efforts pour conquérir le cœur de nouvelles entreprises. Et pour l’heure, c’est surtout la cité des ducs qui séduit. Elle concentre plus de la moitié des demandes. « C’est dommage, on aurait peut-être pu anticiper davantage », regrette Stéphanie Simon, à la tête de l’agence Clerville, spécialiste du conseil en immobilier qui admet que l’épisode de la tour Bretagne était difficilement prévisible. « Les entreprises se portent bien, recrutent, veulent s’agrandir, mais Nantes n’offre pas assez de m2. Ce sont les services urbanistiques qui pilotent le marché, les appels d’offres et les instructions sont longs. Il faut donc qu’ils anticipent réellement. »

Choisir le cœur de la ville plutôt que la périphérie est une tendance qui dure depuis quatre ans et se renforce. Les salariés, des jeunes diplômés, « veulent se rendre au travail à pied ou à vélo et boire un verre à la sortie du bureau », constate Yvan Quillec, directeur de l’agence nantaise Arthur Loyd, C’est sans doute plus qu’un effet de mode. Cette tendance est fortement encouragée par les élus qui prônent moins de voitures en ville. Pour preuve, la baisse drastique du nombre de places de stationnement dans les bâtiments neufs.

Comment faire ?

Se serrer les coudes dans des bureaux devenus étroits. « Les entreprises qui ne peuvent pas trouver plus grand réaménagent leur espace », confirme Olivier Riom, pas mécontent de voir son activité d’aménageur progresser.

Patienter jusqu’à fin 2021 ou 2022 quand de nouveaux bâtiments comme celui du promoteur Cogedim sortira de terre dans le quartier d’Euronantes avec 16 000 m² de bureaux. « D’ici là, il n’y aura rien de neuf », redoute Yvan Quillec.

L’autre solution : s’installer en périphérie, aux portes de Nantes. « Il y a de la place pour des entreprises qui voudraient s’agrandir, confirme le professionnel, même si l’offre n’est pas abondante. »

Sa consœur, Stéphanie Simon y voit aussi un autre avantage, le prix moins élevé. « Entre 130 et 145 € le m², à Saint-Herblain. » Reste à convaincre les salariés.

Marylise Couraud - Ouest-France

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